Qui sont-ils, pourquoi nous piquent-ils, quels dangers pour notre santé, comment les reconnaître, où se cachent-ils, comment lutter contre ce fléau, notamment en zone urbaine ? Christophe Courtin, du centre de démoustication de Bordeaux Métropole et Emilie Denis, de la Fédération de Pêche de la Gironde étaient conviés à une table ronde « moustique tigre, espèce invasive », organisée par la Maison Ecocitoyenne.
Il existe plus de 3500 espèces de moustiques différents dans le monde : 33 vivent en Gironde et 16 à Bordeaux, dont le fameux moustique tigre, du genre aedes, vecteur de trois maladies à déclaration obligatoire. « Chaque espèce a un comportement spécifique. Le moustique tigre est discret, grand comme la taille d’une pièce de 1 centime, le corps et les pattes rayés, on l’entend peu, il est actif surtout à l’aube et au crépuscule et affectionne les zones urbaines, les jardins, les terrasses. Quelques millimètres d’eau suffisent à sa reproduction et il reste dans un rayon de 150 m autour de son lieu de naissance », explique Emilie Denis, responsable du pôle éducation à l’environnement au sein de la Fédération de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques de la Gironde. Elle a conçu une exposition itinérante, « Sur la piste du moustique tigre », à destination des communes de Bordeaux Métropole afin de sensibiliser les habitants des communes.
Car l’élément phare pour tenter de réguler et de contrer la prolifération de ce moustique, c’est la mobilisation sociale. « Le moustique tigre est arrivé en Gironde en 2013, il a mis 5 ans pour s’implanter de manière durable et irréversible sur les 28 communes de la métropole. Au sein du centre de démoustication, l’équipe sensibilise nos concitoyens sur les bons gestes, à travers diverses actions, par exemple des conférences comme celle d’aujourd’hui, la formation d’ambassadeurs citoyens, d’agents municipaux… C’est un travail sur le long terme, il s’agit d’expliquer le cycle de vie d’un moustique, comment on repère des gîtes larvaires, les récipients, coupelles, jouets d’enfants oubliés dans le jardin ou sur un balcon que les moustiques affectionnent particulièrement pour se reproduire. 85% des gîtes larvaires se trouvent autour des logements, dans des objets du quotidien : soucoupes, gouttières, récupérateurs d’eau pluviale, seaux, etc. souligne Christophe Courtin, chargé d’études et de coordination au Centre de démoustication de Bordeaux Métropole.
La conférence d’1h30 était organisée le 20 mai 2021 par la Maison éco-citoyenne de Bordeaux et animée par Sarah du Vinage dans le cadre des « Jeudis de la transition ». Le replay est disponible sur Youtube. Les premières parties sont consacrées au repérage du moustique, cycle de vie et reproduction. La dernière partie est notamment consacrée à tous les gestes simples pour limiter les gîtes larvaires dans sa maison, son appartement ou son jardin et ne pas en faire « des nids à moustiques ».
Revoir la conférence : www.youtube.com