Un programme de formation à distance sur les perturbateurs endocriniens a été organisé au printemps 2021 par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale. A destination, des agents territoriaux, il visait à faire le point sur les risques et les recommandations scientifiques, et voir comment élaborer des stratégies au niveau de la collectivité ou dans ses pratiques professionnelles. La Nouvelle-Aquitaine était largement représentée pour évoquer des actions innovantes et des retours d’expérience.
La 2ème stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, publiée en septembre 2019 et co-pilotée par le Ministère des solidarités et de la santé et le Ministère de la transition écologique et solidaire, vise à réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances. Le premier axe de cette stratégie est le renforcement de l’information et de la formation de la population, des professionnels de santé et d’autres professionnels en lien avec la prévention des expositions. Plusieurs collectivités ont signé une charte d’engagement « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens ». La lutte contre les P.E. se joue dans toutes les politiques publiques (petite enfance, sport, restauration collective, environnement, architecture et bâtiment, commande publique, espaces verts, etc.). Le programme de formation organisé par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale, divisé en plusieurs webinaires a permis de faire un point sur la lutte contre les perturbateurs endocriniens et les actions possibles depuis les collectivités territoriales.
Dans un premier webinaire, le Professeur Robert Barouki, (INSERM UMR-S) a exposé l’état des lieux des connaissances scientifiques des effets sur la santé de l’homme et sur la santé environnementale, puis présente la nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, suivi de Claire Morisson, de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, venue présenter la stratégie régionale de prévention et promotion de la santé environnementale autour de la petite enfance. Deux épidémiologistes ont fait une synthèse des résultats « Surveillance biologique et sanitaire de la population française en lien avec les perturbateurs endocriniens » et André Cicolella, président du Réseau Environnement Santé a présenté la charte « Villes & territoires sans perturbateurs endocriniens » et la campagne « Zéro phtalates ».
Les séminaires apprenants ont décliné différentes thématiques : quelles actions contre les perturbateurs endocriniens dans le champ de la périnatalité, de la petite enfance, de la santé ? Où l’on a pu noter la participation de Nadine Rivet, adjointe petite enfance de la Ville de Limoges pour sa démarche de réduction des PE, et celle de Sarah Simonet, chargée de mission Santé Environnement à la Région Nouvelle-Aquitaine.
Pour le second séminaire : quelles actions contre les perturbateurs endocriniens dans les services entretien des locaux, bâtiments, centres techniques, habitat ? Virginie Layadi, ingénieure qualité au Centre hospitalier de Guéret a expliqué la démarche de nettoyage écologique des sols de l’éco-maternité. Anne Bentz de l’association Achats publics responsables en Nouvelle-Aquitaine a présenté le guide et la boîte à outils pratiques dédiés aux acheteurs publics pour les achats de produits de nettoyage notamment en crèche ainsi que le guide « Bati Réno ».
Pour le troisième séminaire : quelles actions contre les perturbateurs endocriniens dans les services eau et assainissement ? C’est notamment Nicolas Pouly, pilote du projet REGARD, à la Direction de l’eau de Bordeaux Métropole et Marion-Justine Capdeville, coordinatrice du projet REGARD et chargée de projet au LyRE, Centre de Recherche et Innovation de Suez, qui était conviés pour parler de la réduction et gestion des micropolluants sur la métropole bordelaise.
Le webinaire est accessible ici : cnfpt-formation.adobeconnect.com