Le photo-expression est un outil d’animation pédagogique simple, qui permet à un groupe de s’exprimer librement à partir d’images et sur un sujet donné. « Eau et santé », tel est le thème abordé par l’outil de photo-expression du Ceseau ; actuellement en phase de test, il sera bientôt disponible à la demande. Explication avec Claire Moras, directrice de l’association Ceseau.
Pourquoi cet outil ?
Ce projet s’inscrit dans la continuité des actions santé-environnement du Ceseau, de sensibilisation aux micropolluants, soutenues par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, la DREAL Nouvelle-Aquitaine, l’Eau Bordeaux Métropole. Depuis 2 ans, nous travaillons en partenariat avec l’atelier Santé-Ville de Talence sur le quartier de Thouars, avec l’association « Espoir pour tous ». Et nous sommes notamment en contact avec un public maîtrisant mal le français. La plupart de nos outils n’étaient pas adaptés. Nous avons été confrontés à la même problématique lors d’interventions en maisons de retraite ou en EHPAD. N’ayant pas trouvé de supports adaptés et face à la confirmation d’un réel besoin de la part d’autres structures comme l’ADES Rhône, nous avons décidé de créer un outil qui puisse être utilisé auprès d’un large public, incluant les enfants, et sur une thématique élargie à l’eau et la santé.
Comment fonctionne-t-il ?
C’est un ensemble de photos mis à la disposition des participants pour faciliter la parole sur un sujet donné. Environ 35 cartes sont proposées, qui balayent différentes thématiques (hygiène, accessibilité, ressource, sports nautiques, bien-être, maladies, catastrophes…). L’outil sert d’introduction pour faire émerger des idées, des constructions mentales et sociales, briser la glace et délier les langues. Chaque participant choisit sa photo et doit expliquer son choix, sa perception. Nous avons également conçu un livret d’accompagnement, qui guide l’animateur et explique les règles de base d’écoute, de respect, pour mettre les participants en confiance. C’est un exercice qui touche à des perceptions personnelles. La photo est un objet de projection qui peut renvoyer à l’intime et qui peut être déstabilisant pour des collégiens, par exemple. C’est un outil à la fois bien cadré et très flexible. L’IREPS Nouvelle-Aquitaine nous a épaulés lors de sa construction.
Où en êtes-vous ?
Le jeu est prêt. Il comporte une cinquantaine de cartes qu’Alicia Barbarin, animatrice et coordinatrice d’activité dans l’association, est en train de tester. Nous l’avons déjà testé auprès d’un groupe de volontaires en service civique, de jeunes en Maison Familiale et Rurale et aussi d’un groupe d’adultes. Les retours sont très positifs. Nous devons encore éliminer une dizaine de photos, puis nous en produirons différents exemplaires afin de le mettre à disposition de diverses structures (centres sociaux, enseignants, MFR, CCAS, centres ressources…). Avec le guide d’accompagnement, les animateurs peuvent être complètement autonomes. Nous allons également en proposer une version numérique.
