Des élèves de la Maison Familiale et Rurale Sud Charente ont bénéficié d’une intervention de Maxime Bonamie, consultant santé-environnement ce mois de mars 2021. Pendant deux heures, quatre thématiques du quotidien (alimentation, hygiène corporelle, produits ménagers, puériculture) ont été décryptées à l’aide d’un diaporama. Qu’ont-ils retenu de cette intervention ? Quelles alternatives sont-ils prêts à tenter ? Nous étions présents lors de cette formation.
« Je vais désormais utiliser des déodorants à bille et non plus en spray ; Moi, je ne vais plus réchauffer mes contenants en plastique au micro-ondes ; J’arrête les lingettes jetables nettoyantes ; Ma chambre ! Il faut que j’aère plus souvent car l’air intérieur est 10 fois plus pollué ; Je vais dire à ma mère de racheter des poêles en faisant attention au revêtement ; Je vais peut-être tenter la fabrication de mon dentifrice… » Voici quelques bribes de ce que l’on peut entendre suite à la présentation de Maxime Bonamie, consultant santé-environnement à Coop’Alpha.
La santé-environnement ? Si le mot ne leur évoquait rien de particulier en entrant ce matin-là dans leur classe, les élèves de la Maison Familiale et Rurale Sud Charente ont bien appréhendé le lien entre certains gestes du quotidien et les impacts sur la santé. « L’intervention de Monsieur Bonamie fait appel à la fois aux enjeux de développement durable et d’éducation pour la santé, qui sont deux missions transversales chez nous. Jusqu’à présent, la santé était abordée sous l’angle de la nutrition et des addictions. Là, c’est une approche différente, avec un message particulièrement intéressant pour des jeunes : chacun peut être acteur de sa santé. Cette formation de deux heures est une première information, qui peut être réutilisée rapidement dans leur quotidien et qu’ils peuvent également diffuser auprès de leur famille. Et pour nos élèves de Bac Professionnel qui se préparent à travailler dans le secteur de la petite enfance, c’est bien sur une plus-value » explique le directeur Joël Godier.
Pour Maxime Bonamie, qui démarre la série d’intervention dans les MFR, financées dans le cadre de l’Appel à projet Santé-environnement de la Région Nouvelle-Aquitaine, et qui s’inscrit dans la mesure 20.1 du PRSE Nouvelle-Aquitaine, la première pierre est posée : « Il s’agit d’abord de les sensibiliser, pour qu’ensuite ils s’approprient des alternatives. Je ne parle pas de grandes théories mais d’actions pragmatiques que l’on peut facilement traduire dans le quotidien. J’essaie de briser les idées reçues que nous dicte la publicité par exemple et je parle du vécu, des petites choses que l’on peut commencer à mettre en place. J’insiste sur cette possibilité d’agir sur sa propre vie et sur le changement d’habitudes qui doit s’intégrer à ses propres valeurs, son budget également. Acquérir de nouveaux comportements peut être long et ce n’est pas la peine de vouloir tout changer en même temps ! Lentement mais sûrement, c’est mon leitmotiv afin qu’ils deviennent de futurs ambassadeurs en santé-environnement ».
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