Au sein de L’Escuro, Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement des Pays Creusois, deux salariées se sont emparées de la thématique santé-environnement et développent des animations. Dernière en date, dans le cadre du Contrat Local de Santé Creuse : des ateliers pour repérer et limiter les perturbateurs endocriniens en cuisine. Rencontre avec Amélie Bodin, responsable pédagogique.
Inscrite dans la feuille de route du Contrat Local de Santé de la Creuse et travaillée avec l’ensemble des acteurs locaux dans le cadre du plan d’actions Santé+23, Agir ensemble pour la santé en Creuse, l’une des 18 fiches-actions concerne l’accompagnement des acteurs de la petite enfance pour limiter l’exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux substances chimiques. Un groupe de travail s’est constitué autour de cette action : l’éco-maternité de Guéret, l’Agence Régionale Santé Nouvelle-Aquitaine dans le cadre de la Stratégie Régionale Petite Enfance, la Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine, la MSA, les animatrices du CLS et le CPIE des Pays Creusois.
« Nous avons réfléchi, chacun dans nos compétences, à des animations ou des formations. La Mutualité a déjà un savoir faire avec des animations de la mallette pédagogique « Justin peu d’air » sur la qualité de l’air intérieur. Des agents de la maternité sont formées aux ateliers Nesting qu’elles proposent aux futures mères ; Virginie Layadi, de l’éco-maternité y fait des conférences. Les crèches du territoire ont commencé un accompagnement avec l’agence Alicse, sur la base de son guide RecoCrèches. Il y a une dynamique sur notre département pour limiter les substances chimiques. Nous avons imaginé, pour notre part, une sensibilisation inspirée des ateliers Nesting, sur la chasse aux perturbateurs endocriniens dans la cuisine. Le format a été testé à la foire bio Colchique à Guéret, et à l’occasion d’un café à l’attention des assistantes maternelles, afin de recueillir les recommandations. L’atelier se découpe en plusieurs temps : une petite introduction sur les perturbateurs endocriniens, la manière dont ils agissent sur notre organisme, les conséquences. Puis nous amenons les participants à discuter autour d’une grande table sur laquelle sont posés de multiples produits et ustensiles de cuisine et nous analysons chacun d’entre eux avec les participants. On parle des composants, on regarde les étiquettes, on discute des alternatives, on propose quelques bonnes habitudes qui permettent de limiter notre exposition. Les participants repartent avec différents documents dont un que nous avons produit en interne », souligne Amélie Bodin, responsable pédagogique au CPIE.
Il s’agit d’un livret ou l’on retrouve au recto les caractéristiques d’un perturbateur endocrinien et au verso le schéma d’une cuisine où l’on peut trouver toutes les substances nocives que ce soit dans les aliments, les matières, les revêtements pour ne citer que quelques sources. D’autres documents, édités par l’ARS Nouvelle-Aquitaine, sont également distribués.