L’Evaluation des Impacts sur la Santé est une méthode en plein essor et qui suscite de plus en plus d’intérêt. Preuve en est : un atelier « Agir pour l’énergie et le climat : c’est bon pour la santé ! » inscrit au programme de la 21ème édition des assises européennes de la transition énergétique, focalisée sur l’urgence climatique, à Bordeaux fin janvier 2020. Animé par Energies Demain, l’atelier a présenté des EIS finalisées en Nouvelle-Aquitaine qui font le lien entre enjeux sanitaires et transition énergétique.
« Il y a encore 3 ans, les sujets en lien avec la santé étaient quasi inexistants lors des Assises de la transition énergétique. En 2019, quelques croisements commençaient à émerger mais cette année, nous n’étions pas les seuls à aborder cette thématique atypique. Rien que notre présence à ces Assises pour en parler était une victoire ! Il y a une vraie sensibilité du secteur de l’énergie à ces enjeux de santé » se réjouit Elsa Bidault, chef de projet de l’entreprise Energies Demain et animatrice de cet atelier, au croisement des questions de transition énergétique et santé à travers la démarche d’Evaluation des Impacts sur la Santé.
« L’idée était de montrer que la démarche EIS pouvait être développée dans d’autres contextes que celui de l’urbanisme et pouvait s’intégrer dans différents champs de la politique publique, la thématique énergétique pouvant être une porte d’entrée pour impulser une dynamique vertueuse liée à la santé. Nous avons témoigné de notre expérience : une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat à Cenon en Gironde, liée à la précarité énergétique et de ses impacts potentiels sur la santé des habitants, un projet de revitalisation du centre bourg comme à Morlaàs (Pyrénées-Atlantiques) ou une politique publique hors champ sanitaire comme le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) de Figeac (Lot) » précise Elsa Bidault.
L’atelier s’est déroulé en 3 temps avec une présentation de 3 expériences finalisées en Nouvelle-Aquitaine, des échanges avec la salle et une table finale sur les outils communs, et les conditions de réplicabilité. Isabelle Haumont, de la Direction Energie, Ecologie et Développement durable de Bordeaux Métropole, Thomas Margueron du Pôle Santé publique et santé environnementale à la Délégation départementale des Pyrénées-Atlantiques de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine et Elsa Bidault pour Energies Demain, ont ainsi pu débattre avec les participants. « Il y avait des représentants de collectivités, l’ADEME également qui s’intéresse à ces sujets pour aider les collectivités à se lancer dans ces enjeux de santé, que ce soit à travers les Plans de Déplacements Urbains ou d’autres contextes. Nous avons senti une vraie appétence pour ces outils, une envie de s’approprier ces notions pour faire évoluer l’impact des politiques publiques sur la qualité de vie » souligne Elsa Bidault.
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