« Du son pour l’audition » est un dispositif d’éducation pour apprendre de manière ludique l’histoire des musiques, l’acoustique, l’anatomie de l’oreille et pour transmettre les bons comportements à adopter face aux sons pour préserver son audition. Coordonné par la Fédération Hiero Limoges, le dispositif mobilise à l’année de nombreux partenaires. Bilan et perspectives avec Jérémy Galliot, chargé de projets.
Quels sont les chiffres de vos différentes actions sur la saison 2018-2019 ?
Le concert pédagogique d’1h45, action emblématique de notre dispositif « Du son pour l’audition » a été joué 22 fois sur l’année scolaire 2018-2019, pour un total de 5568 élèves touchés. De la quatrième à la terminale en passant par des niveaux post-bac, 705 jeunes de la région, de 25 classes différentes se sont trouvés face à un professionnel formé aux questions des risques auditifs dans leur établissement scolaire. Le SoundPark, parcours en fingerskate (mini planche à roulettes se manipulant avec les doigts) dans le monde des sons, de l’oreille, de nos perceptions des musiques avec en filigrane un message de prévention santé, a été exploité pendant 8 journées complètes sur le territoire limousin. Notre exposition Phonographe.mp3, dupliquée en 4 exemplaires pour couvrir la région Nouvelle-Aquitaine, a été installée 18 fois (forum santé, concerts, établissement scolaires…), 3 autres exemplaires tournent en Hauts-de-France. Notre projet Loga-Rythmes à destination des enseignants, qui utilise la musique pour éveiller l’intérêt sur des notions mathématiques et physiques va être complété par un stage inscrit au plan académique de formation ; nous comptons toucher au moins une trentaine de classes dès la rentrée scolaire 2019. En dehors de ces chiffres et de ce nouveau projet, nous avons également avancé sur la mise en réseau dans notre région.
Quels sont les axes de développement de cette mise en réseau ?
La Fédération Hiéro Limoges est le relais territorial de l’association nationale Agi-son et dans ce cadre, un dispositif de transfert de savoir-faire a été mis en place pour que la Nef à Angoulême et le CaféMusic à Mont-de-Marsan soient également des relais, avec des méthodes et un langage commun. Nous partageons l’exposition Phonographe.mp3, dont chaque structure a un exemplaire en accompagnement de ses actions pédagogiques, ou de son spectacle : Yes ouïe can, Sonorama et Du son pour l’audition.
Vous allez également étendre votre étude annuelle sur les impacts de vos actions de prévention ?
Nous mettons actuellement en place une étude des comportements plus étoffée : un questionnaire commun aux 3 spectacles et la mise en place d’une cohorte de 2 classes ayant assisté au concert pédagogique il y a deux ans, avec des entretiens qualitatifs. Nous ferons appel à des universitaires pour le dépouillement et l’analyse des résultats. L’idée est d’aboutir à des conclusions plus fines sur l’impact de ces outils de prévention sur les jeunes. Ont-ils modifié, changé certains comportements? Cela nous permettra d’ajuster nos outils.
