POLLENS est une entreprise qui fait de l’évaluation des risques en toxicologie et écotoxicologie ainsi que de la sensibilisation en santé environnementale. A sa tête, Jennifer Oses, une jeune écotoxicologue qui a créé sa start up à Darwin en 2018 et compte bien développer des ateliers de sensibilisation sur les produits toxiques et l’impact sur la santé et l’environnement.
POLLENS, c’est l’acronyme de POLLution, ENvironnement, Santé. Cette toute jeune agence s’adresse à la fois aux industriels (supermarchés, groupes agro-alimentaires…) pour proposer des expertises sur leurs produits, et au grand public par la sensibilisation en santé-environnement. « Je suis en cours de certification par le WECF pour les ateliers Nesting afin de les proposer à tout type de structures et de publics. Je suis persuadée que le changement passe par la connaissance », s’enthousiasme Jennifer Oses. La jeune femme propose tous les premiers mardis du mois dans le lieu alternatif bordelais Darwin, des ateliers Nesting couvrant de nombreuses thématiques : Cuisine : J’en fais tout un plat ! Ménage et Entretien : Le tout en apnée ? Les jouets de mes enfants sont-ils sans danger ? Décoration & Ameublement : Pas de risques pour la santé ?
Précarité et santé-environnementale
« Je reçois un public averti, très informé en matière de développement durable, investi dans le 0 déchet et il découvre parfois que certaines idées pour la planète ne sont pas bonnes pour la santé. Mais ce qui me tient à cœur, c’est de développer ces ateliers avec des publics différents, éloignés de ces questions pour développer une envie d’être acteur de sa santé par l’acquisition de nouveaux comportements. J’ai animé deux ateliers à Limoges auprès de jeunes parents demandeurs d’asile, à la demande de la Fédération des acteurs de la solidarité Nouvelle-Aquitaine avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine. Ce public, en situation de précarité, est particulièrement confronté à ces questions. En effet, la recherche d’intégration culturelle peut passer par une consommation de produits alimentaires ou d’entretien courants à nos yeux mais dont les usages ne sont pas forcément maîtrisés par cette population. Et ça donne du ménage à la javel sans gants ! A nous de les aider à y voir clair, à avoir un regard critique. Ce champ de la santé environnementale peut vraiment être décloisonné et passer assez facilement vers tous les publics si l’on s’adapte. »
Investie dans le domaine de la prévention, Jennifer Oses travaille aujourd’hui en réseau avec d’autres acteurs en santé-environnement. Elle participe notamment à l’étude, pilotée par Objectif Santé Environnement et commandée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine sur la manière dont d’autres pays se sont emparés des messages de prévention. « Je suis chargée d’étudier les cas de la Suisse et du Canada : comment ces pays diffusent et communiquent des informations en santé-environnement, avec quels contenus, quels impacts, existe-t-il des pistes inventives, des leviers éducatifs qui fonctionnent particulièrement bien ? ». L’étude doit être finalisée fin 2019.
