Elle prône une écologie pratique, ludique, loin d’un discours anxiogène. Créatrice de l’Agence Ode, Olga Diarté propose de l’ingénierie de santé dans le bâti autrement dit, du conseil et de l’accompagnement pour l’habitat sain.
Cette conscience écologique, Olga ne l’a pas acquise tout de suite. Le cheminement s’est construit au fil d’un parcours atypique. Celui d’une jeune étudiante basque en histoire de l’art et archéologie, qui deviendra restauratrice de faïence pendant 10 ans. Olga, en parallèle, s’investit dès les années 90 dans la consommation bio (une idée qui faisait sourire à l’époque !) : se posera la question de la nocivité des produits qu’elle utilise pour redonner vie à tous les objets qui lui sont confiés. Elle se documente, se forme à la phyto-aromathérapie, et finit par intégrer le réseau Biocoop comme conseillère en produits écologiques. « Au delà d’une consommation responsable, la question de l’hygiène de vie, de la santé-environnement s’est imposée, comme une évidence. Dans quoi vit-on ? Quels sont les principaux polluants de l’air intérieur et leurs effets sur la santé ? Les solutions alternatives pour s’en protéger ? ».
Elle reprend alors le chemin des études pour faire un Master à Angers sur « les risques en santé dans l’environnement bâti » puis crée dès son retour son agence « Ode ». Comme une ode, cela va de soi, à l’espoir, au changement de comportements, à l’harmonie sans doute. Un bureau d’études qui entend remettre l’humain au centre de la construction. « Avant, on s’inquiétait plus de la santé du bâtiment que de la santé des occupants » souligne Olga. Militante du bon sens, elle voudrait inverser la tendance en améliorant le confort de vie des occupants et en participant à une architecture respectueuse de l’homme et de son environnement, enjeu majeur et d’avenir pour le secteur du bâtiment. Pour cela, elle s’adresse aux professionnels du BTP et de la santé mais aussi au grand public afin de les former et de les sensibiliser aux risques sanitaires induits par les matériaux de construction et de décoration, par l’air, par l’eau, par les rayonnements non ionisants, par le radon etc.
Pour les collectivités locales et plus particulièrement les écoles primaires, elle a développé avec Soizic Poure, architecte d’intérieur, un accompagnement dans le but de sensibiliser les enseignants, les élèves et le personnel d’entretien à la qualité de l’air intérieur. Elle réfléchit à des ateliers de sensibilisation pour les adolescents sur l’exposition aux hyper fréquences. Elle propose également des ateliers d’écologie pratique destinés aux citoyens : identification des sources de pollution, décryptage d’étiquettes, connaissance des labels, valorisation des bonnes pratiques, confection de produits ménagers, cosmétiques écologiques. Sa devise ? « Ce que je propose, ce sont des gestes du « bon usage », celui que l’on peut commencer demain matin. Nous sommes à un carrefour, avec des informations qui arrivent de toutes parts. Comment choisir ? J’informe pour que les personnes puissent réfléchir plus justement en matière de développement durable, et devenir véritablement des consom’acteurs ». Formée aux ateliers Nesting du WECF, destinés aux futurs parents soucieux de mieux comprendre les impacts sur la santé des polluants intérieurs et apprendre à s’en protéger, elle souhaite tisser des partenariats avec les professionnels de santé et ceux de la petite enfance (crèches, haltes garderies) pour proposer ces ateliers participatifs dès la rentrée. Toujours un seul objectif : former, informer, accompagner et proposer des solutions pour un habitat plus sain.
Ateliers Nesting : www.projetnesting.fr
Ateliers Ma Maison Ma Santé www.mamaisonmasante.fr