Lancée par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine le 24 juin 2020, l’enquête visait à obtenir des éléments supplémentaires sur les perceptions des liens santé-environnement au niveau du grand public, pour permettre de guider à la fois le prochain baromètre santé-environnement et les prochaines actions de prévention du PRSE. Les résultats sont en ligne.
Le questionnaire avait pour objectif d’évaluer les connaissances de la population de la Nouvelle-Aquitaine relatives aux agents environnementaux, les perceptions des risques sur la santé et les comportements. 702 réponses ont été validées. Parmi les éléments à retenir, voici quelques pistes détaillées par Séréna Drapeau, stagiaire en Master 2 Ingénierie et Recherche Psychosociales à l’Université de Bordeaux, recrutée par le Pôle santé-environnement de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine pour concevoir l’enquête :
« L’enquête a mis en avant que les agents les mieux perçus ne sont pas forcément ceux de l’échelle locale, mais que le risque est mieux perçu lorsqu’il est éloigné de nous. On se sent moins vulnérable dans sa commune, chez soi, on minimise les risques actuels et on perçoit plus les risques à long terme, pour les générations futures. »
Par rapport au dernier baromètre santé-environnement qui date de 2015, on retrouve les mêmes thématiques au niveau des connaissances à l’exception d’une nouvelle thématique identifiée comme facteur de risque : les perturbateurs endocriniens.
Les agents environnementaux les plus perçus comme des risques sanitaires sont les pesticides, l’amiante et les métaux lourds, et les moins perçus sont les pollens, le bruit et les plantes invasives. Le radon et les nanomatériaux sont les agents environnementaux les moins connus par la population répondante (30 % des répondants ne connaissent pas le radon).
Sur les liens entre la perception et les comportements, on observe ce qu’on appelle « un optimisme comparatif », c’est-à-dire l’idée qui amène une personne à croire qu’elle est moins exposée à un événement négatif que d’autres personnes. Une majorité a estimé qu’ils étaient moins en danger qu’autrui. On observe aussi que les personnes qui perçoivent le plus de risque sont celles qui adoptent le plus de comportements favorables à la santé et à l’écologie ».
Les résultats complets de cette enquête sur le site de l’ARS Nouvelle-Aquitaine :
https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/system/